La reconquête de l’écrit - François Bayrou

La GRAFEM - Fédération des graphotherapeutes, salue les propos du Premier Ministre, Monsieur François Bayrou, et appelle à une reconnaissance du rôle clé des graphothérapeutes.

La GRAFEM accueille avec enthousiasme les déclarations du Premier ministre sur la “reconquête de l’écrit” et la nécessité de replacer l’écriture manuscrite au cœur de l’école. Cette ambition « progressiste » rejoint nos engagements et souligne l’importance de l’écriture, tant comme outil d’apprentissage que comme levier du développement cognitif, de la créativité et de la confiance en soi des élèves.

Dans cette dynamique, la GRAFEM a récemment collaboré à la rédaction d’une proposition de loi transpartisane déposée par la Madame la députée Alexandra Martin, visant à réglementer la profession de graphothérapeute. Cette PPL répond à un enjeu crucial : garantir un accompagnement de qualité pour les enfants et adolescents confrontés à des difficultés avec l’écriture manuscrite.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/textes/l17b0352_proposition-loi

Une profession au service des élèves en difficulté

L’écriture manuscrite est bien plus qu’une simple transcription d’idées : c’est une activité motrice complexe, étroitement liée au développement cognitif et aux apprentissages. Pourtant, de nombreux enfants rencontrent des obstacles, qu’ils soient liés à des troubles neurodéveloppementaux : ‘dyslexie’ (TSLE), ‘dyspraxie’ (TDC), TDAH, TSA, ou à des apprentissages inadaptés. En France, actuellement, près de 800 graphothérapeutes accompagnent chaque année plusieurs dizaines de milliers de jeunes, jouant un rôle essentiel dans leur réussite scolaire et leur épanouissement personnel.

Malgré leur contribution significative, les graphothérapeutes exercent dans un cadre flou et non réglementé, qui pourrait conduire à des dérives et à des interventions parfois inadaptées ou trop longues. Notre proposition de loi vise donc à :

• reconnaître officiellement la profession de graphothérapeute comme une profession auxiliaire de santé ;

• encadrer les conditions de formation et d’exercice, pour garantir des interventions de qualité ;

• favoriser la collaboration pluridisciplinaire avec les professionnels de santé : orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes, etc, pour une prise en charge optimale des jeunes en difficulté.

Un appel au dialogue avec le gouvernement

Nous saluons les propos du Premier Ministre, qui témoignent d’une prise de conscience salutaire sur l’importance de l’écriture manuscrite et de son apprentissage. La GRAFEM se tient à la disposition du gouvernement pour échanger sur les enjeux soulevés et travailler à la mise en œuvre de solutions concrètes et ambitieuses pour renforcer la place de l’écriture dans notre société.

La reconnaissance officielle de la graphothérapie permettrait de garantir un accompagnement de qualité, d’apporter un cadre clair aux familles et aux praticiens, et de redonner à l’écriture manuscrite la place qu’elle mérite dans le parcours éducatif et développemental des élèves.

Contact :

Ariane Prêtre-Plouzeau

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